RHINOPLASTIE MÉDICALE : PEUT-ON TRAITER LE NEZ SANS CHIRURGIE ?

Page rédigée par le Docteur Raphaël Barthelemy le 19 avril 2023

« Docteur, j’aimerais embellir mon nez, mais je ne veux pas me faire opérer ». Cette phrase, je l’entends de plus en plus souvent en consultation. Le désir de changement est bien présent, mais beaucoup de patients préfèrent désormais éviter la case chirurgie pour leur nez. Peur d’avoir mal, peur d’un résultat qui ne serait pas à la hauteur de leurs attentes, coût de l’intervention… les raisons sont nombreuses. Mais alors, faut-il encore avoir recours à la chirurgie pour modifier son nez ? Éléments de réponse.

Aujourd’hui, lorsque l’on désire modifier tout ou partie de son nez, deux choix s’offrent à nous : la rhinoplastie « classique », chirurgicale, et la rhinoplastie dite médicale, qui se réalise à l’aide d’injection d’acide hyaluronique. Mais alors, comment choisir ?

La rhinoplastie chirurgicale permet de corriger tous les défauts du nez, ou presque. C’est la solution de choix lorsque l’on souhaite modifier son nez de manière importante, comme réduire sa longueur, affiner fortement le bout de son nez ou diminuer sa largeur. Dès que l’on doit retirer de la matière, c’est-à-dire affiner le nez, la chirurgie est à préférer aux injections. Attention toutefois, la rhinoplastie est définitive : une fois réalisée, pas de retour en arrière. Et si le nez ne correspond pas exactement à celui de nos fantasmes (comment le pourrait-il ?), il y a un risque de déception. Cette crainte du « mauvais résultat » pousse nombre de patients à se tourner vers la seconde méthode : la rhinoplastie médicale.

La rhinoplastie médicale présente l’immense avantage d’être réversible : elle dure entre 12 et 18 mois. Il faut certes revenir la faire régulièrement, mais il n’y a plus de risque de rhinoplastie « ratée » définitivement. C’est sacrément rassurant ! Autre avantage : la procédure est rapide (environ 15 minutes) et peu douloureuse. Pas d’anesthésie générale, pas d’hospitalisation. Seul hic : cette technique ne permet pas de traiter tous les défauts du nez. Elle est excellente pour traiter une bosse visible de profil, mais ne permet pas de « raccourcir » le nez. Elle permet également de modifier l’aspect de la pointe (c’est-à-dire le bout du nez) ou de la remonter.

En pratique, lorsque les défauts du nez sont traitables par une injection d’acide hyaluronique, je propose toujours cette méthode en priorité. Ensuite, les patients font leur choix selon leurs préférences.

Conclusion :

Ainsi, oui, dans beaucoup de cas, il est tout à fait possible de traiter un nez sans chirurgie. Pour les cas où les modifications à apporter ne sont pas possibles avec de l’acide hyaluronique, la rhinoplastie chirurgicale reste le choix de référence.